La semaine dernière, j’avais fini de regarder toutes mes séries TV habituelles et malheureusement, je n’ai pas trouvé les saisons suivantes. Donc, je me suis intéressé à de nouvelles séries TV et on me propose Person of Interest. Très sceptique au premier abord, je me dis que c’était encore une de ces merdes à la 24h Chrono avec la propagande américaine sur la politique et leur puissance omniprésente et j’ai été sceptique pendant les premières minutes. Mais par la suite, j’ai commencé à aimer Person of Interest même si le scénario est vraiment tiré par les cheveux. La réalisation est agréable et les épisodes ne sont pas aussi barbants que je le craignais. J’ai commencé à enchainer rapidement les épisodes et je suis totalement tombé sous le charme de cette série Person of Interest.
Person of Interest met en scène deux personnages, John Reese et Harold. John Reese est un ancien agent de la CIA qui est tombé dans la déchéance après qu’on ait tué sa petite amie. Harold, un milliardaire lui propose un emploi… sauver des personnes avant qu’un drame ne leur arrive. Ce Harold, génie de son état, a inventé le meilleur programme de surveillance au monde appelé La Machine. Cette dernière voit, lit et entend absolument tout. Les mails, les SMS, les appels téléphoniques sans oublier les caméras et elle peut analyser les comportements de millions de personnes et détecter les terroristes potentiels. Mais comme le générique le dit, La Machine voit tout même les crimes banals tels que les meurtres, les enlèvements, les agressions et j’en passe, mais le gouvernement s’en fout donc, notre Harold décide de prendre sa place et engage John Reese pour aider les victimes qui sont détectées par la machine. La critique sur Person of Interest n’est pas surement pas favorable au scénario parce que ce genre de chose est impossible dans la réalité. Non le fait que le gouvernement possède des programmes qui surveillent tous nos moindres faits et gestes (cela existe depuis 1996), mais le fait que deux personnes seules arrivent à empêcher des crimes avant qu’ils ne soient commis.
Le scénario devient plus intéressant lorsqu’on s’aperçoit que La Machine ne sélectionne pas uniquement les victimes, mais juste des personnes dont l’historique de leurs actions ou de leurs interactions prouve qu’ils seront au centre de quelque chose. Ainsi, elles peuvent être la victime, mais aussi l’agresseur. Et ensuite, le reste de l’épisode se concentre sur l’enquête propre aux séries d’actions ou policières. Les allusions de la série Person of Interest aux évènements de l’actualité sont nombreux, mais le principal débat que cette série soulève est la surveillance sans contrôle du gouvernement envers ses citoyens. Mais ma principale bonne critique sur Person of Interest est que les scénarios de chaque épisode sont bien articulés. Même si l’idée de base est tirée par les cheveux, on y croit vraiment, car ils poussent la logique jusqu’au bout. Les acteurs font une performance remarquable et la réalisation est exemplaire. Les logiciels et les commandes informatiques qu’on voit dans les épisodes existent toutes réellement ce qui confirme les premières bonnes impressions. Person of Interest est le genre de série qu’on apprécie tout simplement sans chercher à la comprendre et sans doute qu’elle ne mérite pas sa place dans les meilleurs séries TV, mais elle a ce petit quelque chose qui plait aux téléspectateurs.
Comme mentionné précédemment, la série Person of Interest fait pas mal d’allusions à l’actualité. Ainsi, une scène évoque la dangerosité des réseaux sociaux et où Harold répond que les réseaux sociaux ont étés crée par la CIA et cela fonctionne à merveille puisque les gens donnent librement leurs informations confidentielles… Dans un épisode proche de la fin de la première saison, une ancienne mission de John Reese fait référence à Stuxnet, ce ver informatique développé par le gouvernement américain afin d’infecter les installations nucléaires iraniennes. Mais dans la série Person of Interest, cela concerne la Chine et une autre allusion nous fait penser que La Machine a été développée par les Chinois à la base et qu’elle a été volée par les américains. Et on connait la lubie des Chinois de surveiller toute leur population et on retrouve les mêmes fantasmes aux Etats-Unis et en France d’ailleurs.
La série Person of Interest est intéressante à plus d’un titre et la traduction française ne signifie pas simplement une personne d’intérêt comme l’indique ce connard de Wikipedia France, mais plutôt une personne d’un intérêt tierce. C’est à dire une troisième personne qui intervient entre les deux parties de l’histoire (l’agresseur et sa victime). On regrette un peu que Person of Interest ne donne pas de conseils sur la protection de sa vie privée en ligne. En fait si, il faut se réfugier dans une ville qui n’a ni réseau Wifi, ni communication téléphonique… Les personnes qui connaissent les dangers sur la vie privée ne seront pas surpris par les aspects abordés par Person of Interest, mais cela peut rendre le grand public complètement paranoïaque. Une chose concernant La Machine de Person of Interest est qu’elle ne peut pas être contrôlée par des humains. En effet, ses concepteurs savaient qu’elle conférait un pouvoir incommensurable et de ce fait, ils ont complètement verrouillé la machine pour que personne ne puisse y accéder. Elle donne juste des alertes sur les menaces potentielles et elle est entièrement autonome. Le postulat est qu’il y aura systématiquement des abus si les humains contrôlaient un tel pouvoir et pour l’histoire, ses concepteurs l’ont vendus au gouvernement pour la somme symbolique de 1 dollar, car elle n’a pas de prix.
Je vous recommande vivement de regarder la série TV Person of Interest, car elle vaut vraiment le coup. Elle est 1000 fois mieux que cette merde qu’on appelle Breaking Bad que j’appelle maintenant Berkking Bad !