L'espace forme l'antidote du souci et la sagesse populaire a raison de penser que les voyages calment les peines.
Il voyage plus vite celui qui voyage seul.
La vie est un voyageur qui laisse traîner son manteau derrière lui, pour effacer ses traces.
C'est quasi le même de converser avec ceux des autres siècles que de voyager.
Lorsqu'on emploie trop de temps à voyager on devient enfin étranger en son pays.
Combien froide est la consolation dans l'adieu.
J'ai peine à croire à l'innocence des êtres qui voyagent seuls.
Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, mais non pas ce que je cherche.
Le voyage est une espèce de porte par où l'on sort de la réalité comme pour pénétrer dans une réalité inexplorée qui semble un rêve.
Jamais je n'ai tant pensé, tant existé, tant vécu, tant été moi-même, si j'ose ainsi dire, que dans les voyages que j'ai faits seul ou à pied.
Le voyage me semble un exercice profitable. L'âme y a une continuelle excitation à remarquer les choses inconnues et nouvelles.
Le voyage... ne cesse de fructifier et de grandir dans notre mémoire. C'est un capital qui s'accroît.
Ces robustes navires, à l'air désoeuvré et nostalgique, ne nous disent-ils pas dans une langue muette : quand partons-nous pour le bonheur ?