Dans l’ordre politique les maux physiques causent les soulèvements et les souffrances morales font les révolutions.
L’écrivain original n’est pas celui qui n’imite personne, mais celui que personne ne peut imiter.
Mes livres ne sont pas des livres, mais des feuilles détachées et tombées presque au hasard sur la route de ma vie.
C’est le devoir qui crée le droit et non le droit qui crée le devoir.
Je parle éternellement de moi.
La morale va au-devant de l’action ; la loi l’attend.
Les biens de la terre ne font que creuser l’âme et en augmenter le vide.
Les hommes éclatants ont un penchant pour les lieux obscurs.
On n’apprend pas à mourir en tuant les autres.
Plus le visage est sérieux, plus le sourire est beau.
Il y a dans l’homme un instinct qui le met en rapport avec les scènes de la nature ! Qui n’a passé des heures entières assis sur le rivage d’un fleuve, à voir s’écouler les ondes ! Qui ne s’est plu, au bord de la mer, à regarder blanchir l’écueil éloigné !
Quelle sera la société nouvelle ? Il est à craindre que l’homme ne diminue, que l’imagination, la poésie, les arts ne meurent dans les trous d’une société ruche où chaque individu ne sera plus qu’une abeille, une roue dans une machine, un atome dans la matière organisée.
Je n’ai point cédé, j’en conviens, à de grandes lumières surnaturelles, ma conviction est sortie du coeur : j’ai pleuré et j’ai cru.
On ne peint bien que son propre coeur, en l’attribuant à un autre.
