L’avenir est la seule propriété que les maîtres concèdent de bon gré aux esclaves.
Il s’ennuyait, voilà tout, il s’ennuyait, comme la plupart des gens. Il s’était donc créé de toutes pièces une vie de complications et de drames.
Aller jusqu’au bout, ce n’est pas seulement résister, mais aussi se laisser aller.
Il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer.
Je me révolte, donc je suis.
L’homme a deux faces : il ne peut pas aimer sans s’aimer.
La vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent.
N’attendez pas le Jugement dernier. Il a lieu tous les jours.
Qu’il est dur, qu’il est amer de devenir un homme.
La vraie souffrance est de s’apercevoir que le chagrin ne dure pas. Même la douleur est privée de sens.
Peut-on être un saint sans Dieu : c’est le seul problème concret que je connaisse aujourd’hui.
Ce n’est pas la révolte elle-même qui est noble, mais ce qu’elle exige.
Pour tout dire vous avez choisi l’injustice, vous vous êtes mis du côté des Dieux. J’ai choisi la justice au contraire, pour rester fidèle à la terre.
Dieu n’est qu’un fantôme suscité par la peur de la mort et de la souffrance.
N’avez-vous donc aucun espoir et vivez-vous avec la pensée que vous allez mourir tout entier ? Oui, ai-je répondu.
Il y a toujours des raisons au meurtre d’un homme. Il est, au contraire, impossible de justifier qu’il vive.
