12/20/2011

Alzheimer, le dévoreur de l’esprit

 

 

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L'Alzheimer est une maladie de type neurodégénérative ce qui signifie qu'on perd progressivement des cellules du cerveau affectant nos capacités motrices et cognitives. On estime que 38 millions de personnes en souffrent dans le monde et ce chiffre augmente de 18 % chaque année. Elle se manifeste principalement chez les personnes qui sont âgées de plus de 55 ans s'il existe des facteurs génétiques. Une personne qui a un membre de sa famille qui souffre de l'Alzheimer possède 35 % de chance de développer la maladie. Mais les principales causes de l'Alzheimer sont environnementales, ainsi une mauvaise hygiène de vie, le tabac et le manque d'activité intellectuelle augmente considérablement les risques de l'Alzheimer.

 

On estime que 145 milliards de dollars sont nécessaires pour traiter les patients de l'Alzheimer rien qu'aux Etats-Unis et en France, ce chiffre atteint des sommets vertigineux et ce, malgré une prise en charge correcte de la maladie. Cependant, la France est en retard par rapport aux normes européennes et même si Nicolas Sarkozy a décrété que l'Alzheimer est une priorité de la santé publique, on se rend compte que rien n'a été fait jusqu'à présent.

Les symptômes de l'Alzheimer sont une perte de la mémoire, l'amaigrissement, une agressivité chronique et la perte des fonctions motrices. Ces dernières indiques que le patient est dans un état avancé de l'Alzheimer et qu'il lui faut une assistance médicale ou une prise en charge dans un institut spécialisé. L'une des particularités de l'Alzheimer est qu'elle touche la mémoire volatile, c'est à dire que la personne oublie ce qu'elle a fait durant les 5 dernières minutes, mais elle se souvient parfaitement de son enfance. Par la suite, c'est la totalité de la mémoire qui est affectée et la personne ne peut plus rien faire par ses propres moyens. Pire encore, elle peut représenter un danger pour elle-même et pour les autres, si elle utilise des outils dangereux tels qu'une plaque chauffante, qu'elle se met à conduire et qu'elle prend un simple couteau.

Il n'y a aucun traitement contre l'Alzheimer et les patients ont une espérance de vie entre 3 et 8 ans selon le diagnostic de la maladie. Mais on peut prévenir de l'Alzheimer avec une bonne hygiène de vie et un exercice de ses facultés intellectuelles. Les personnes qui font régulièrement ce type d'exercice diminuent considérablement les risques de l'Alzheimer. En bref, ils doivent faire fonctionner leur cerveau en permanence.

 

La perte de son esprit morceau par morceau

 

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Dès qu'on prononce le mot Alzheimer, tout le monde est terrifié parce qu'on connait au moins une personne dans sa famille ou parmi ses proches qui en souffrent. Et c'est l'un des pires aspects de l'Alzheimer, car elle détruit non seulement l'esprit de la personne, mais elle affecte toute la famille. La famille est le principal soutien du patient atteint de l'Alzheimer et on estime que 38 % des personnes quittent leur travail pour se consacrer uniquement au patient. Sa surveillance doit être draconienne, car la moindre action anodine peut provoquer des accidents mortels.

Un autre aspect de l'Alzheimer est le refus des soins et de la prise en charge par le patient. Ce dernier sait qu'il perd son esprit, mais il ne veut pas perdre son autonomie. Les tentatives d'aide sont considérées comme de la pitié et cela augmente son agressivité ce qui aggrave la maladie. La personne ne supporte pas aussi de perdre sa mémoire petit à petit et il fait tout pour faire croire qu'il est une personne normale malgré les supplications de ses proches.

L'Alzheimer provoque les pires scènes chez les personnes brillantes qui ont bâties toute leur vie sur leur intelligence. C'est intolérable pour eux que la partie qui les rendait exceptionnels s'en aille comme des feuilles mortes qui tomberaient de l'arbre. Sur 150 personnes souffrant d'Alzheimer, 79 ont envisagés le suicide ou l'euthanasie, car selon eux, la vie n'a aucune importance si on perd la capacité intellectuelle de l'apprécier à sa juste valeur. Même chez les personnes saines, la moindre allusion à l'Alzheimer provoque une peur terrible et le mot suicide vient directement dans la conversation. Le fait que l'esprit est la plus grande partie de ce qui fait de nous des êtres humains, aussi comment peut-on supporter de la perdre minute après minute.

La médecine a fait de l'Alzheimer une de ses priorités, mais pour le moment, on n'a que des molécules qui retardent légèrement la progression de la maladie. Un vaccin est également envisagé, mais c'est tellement hypothétique qu'il sera effectif quand les poules auront des dents !

Plutôt mourir que l'Alzheimer !

 

Je suis encore très jeune, mais je m'intéresse beaucoup à cette maladie que je considère comme un fléau plus terrible que la Peste noire au Moyen Age. Les statistiques montrent qu'une personne a 35 % de chance de développer l'Alzheimer si un membre de sa famille en a souffert. Dans la mienne, je connais deux parents très proches qui sont morts de l'Alzheimer, donc je peux dire que je suis mal barré. Par ailleurs, mon hygiène de vie n'est pas ce qu'on pourrait appeler un mode de vie équilibré donc, les probabilités sont importantes pour que je souffre de cette maladie un jour ou l'autre. Sans fausse modestie, je peux dire que je suis quelqu'un qui n'est pas un idiot. Mon intelligence m'a permis de sortir de beaucoup de situation imprévues et je cultive la soif de connaissance à un degré imaginable. J'ai lu des milliers de livres et je sais que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre.

Dire qu'un jour, tout ce que j'ai appris et ce qui fait de moi un être humain pourrait partir en fumée est intolérable. Le suicide est la meilleure option pour l'Alzheimer même si tout le monde ne sera pas d'accord. Une simple balle de revolver m'évitera de griller mon cerveau à petit feu pendant de nombreuses années. Elle épargnera des sacrifices inutiles à ma famille et mes amis. La déchéance d'un être cher est impossible à regarder et leurs visages reviennent nous hanter pendant de nombreuses années. J'ai accompagné un proche durant toute sa maladie d'Alzheimer et je n'oublierais jamais son regard de supplication pendant des rares moments de lucidité qui me disait qu’il voulait en finir une bonne fois pour toutes.

 

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