3/04/2013

Critique de la série Revenge

 

La série Revenge est déjà sortie depuis 2011/2012, mais ce n’est que maintenant que j’ai eu l’occasion de la voir. Mon impression sur la première saison est plutôt mitigée malgré un bon départ. Et j’avais décidé de zapper la critique de la série Revenge jusqu’à ce que je regarde la seconde saison où je dois dire qu’ils ont arrangés pas mal de choses. Le style de la série Revenge est un mélange de Monte-Cristo et de Dallas même si ce dernier prend totalement le pas sur la seconde saison. La série Revenge raconte l’histoire d’Emily Thorne (interprétée par Emily Vancamp) qui veut se venger de la famille Grayson  qui a accusée son père à tort et qu’il est mort en prison. Donc, sa fille, Emily Thorne, hérite d’une grosse fortune et elle décide de se venger de cette famille en faisant payer tous les coupables. Et on sent immédiatement l’inspiration d’Edmond Dantès et de Monte-Cristo sauf que cette fois, Dantès se balade en mini-jupe, révolution des mœurs et féminisme oblige !

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Les premiers épisodes de la première saison ont étés vraiment intéressants, car chaque épisode concernait la vengeance d’un coupable. On s’identifiait à cette jeune femme qui veut se venger de ses ennemis, mais la suite est devenu un peu du n’importe quoi. De nos jours, les séries américaines abusent énormément du Deus Ex Machina qui indique un rebondissement dans le scénario. Une fois, ça va, deux fois, ça peut aller, mais systématiquement, cela devient incohérent et on s’emmerde devant les épisodes. Et c’était ma principale critique de la série Homeland. Il y a certains personnages qui sont totalement inutiles et qui servent uniquement de faire-valoir à ces zolies demoiselles qui se crêpent le chignon. Dans la première image, on voit le plus bel exemple de ce personnage inutile. Ce joyeux luron est un ami du père d’Emily Thorne qui a investi dans son entreprise sur internet alors que personne ne croyait en lui. Et évidemment, ce personnage s’inspire de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook. Mais ce personnage est une telle poule mouillée qu’on se demande si quelqu’un a vraiment bien lu le scénario. Et en plus, il est gay (à vérifier) ce qui est plutôt très féministe comme approche scénaristique.

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Le rôle de Victoria Grayson est plutôt bien interprétée. En bref, c’est la garce avec un G majuscule qui fait tout ce qu’elle peut pour atteindre ses objectifs et si ces derniers impliquent de laisser des cadavres à la traine, alors ainsi soit-il. Que ce soit le physique, le langage et la prestance, l’actrice joue parfaitement son rôle. Mais l’une de mes principales critiques de la série Revenge Saison 1 est que le scénario se détourne énormément du concept de vengeance pour utiliser celui des séries telles que Dallas ou Dynastie. C’est une querelle entre des familles riches et puissantes et la mission d’Emily Thorne ne devient qu’un accessoire de seconde zone pour meubler ces querelles. Donc, j’ai été assez déçu par la première saison et généralement, je ne regarde pas les autres saisons si je n’ai pas aimé la première. Mais comme il n’y a pas beaucoup de bonnes séries en ce moment, j’ai quand même tenté ma chance avec la seconde saison de Revenge et miracle, on retrouve le suspens et un certaine cohérence dans l’histoire.

Le fait est que les producteurs ont décidés d’abandonner le concept de vengeance pour privilégier l’approche de Dallas et des intrigues propres à ce type de série. Et même s’il y a toujours ces putains de Deus Ex Machina, par exemple, Victoria Grayson, qui se fait sauter dans un avion, est miraculeusement ressuscité dans la seconde saison ! Les producteurs ont sans doute remarqué que sans ce personnage, la série perdrait énormément de son intérêt. Donc, les rebondissements s’enchainent pour la seconde saison de Revenge, mais cette fois, ces coups de théâtre s’inscrivent dans un tissage cohérent du scénario. C’est parfois difficile à avaler, mais ça tient quand même la route. On est assez éberlué par le changement du comportement de Nolan (le mec gay) qui devient subitement hétéro et qui tombe même sous le charme d’une indienne (Ah ! l’intégration des hindous dans la société et le Show-Biz américain).

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Le suspend est omniprésent alors que je n’en suis qu’à la moitié de cette saison, mais je dois admettre que les scénaristes se sont rattrapés en beauté après le couac de la première saison. Donc, ma critique sur la série Revenge est que c’est une excellente série directement dans la lignée des grandes sagas avec les coups bas et les magouilles des puissants de ce monde. On y voit la puissance de l’argent et du pouvoir qui broie sans aucune pitié les victimes qui se dressent sur leur chemin. Sur ma note, je donne un 8/10 sur la série Revenge. Bien sûr, vous pouvez zapper la première saison pour profiter de la seconde qui est de bien meilleure facture, mais l’intrigue est tellement complexe que vous n’y comprendrez rien.