Comme chaque année, la conférence LeWeb11 attire tout ce qui se prétend comme Zinfluent (journaliste, blogueur, pique-assiette, et branleur intellectuel). Cette année, le thème sera la mobilité, le local et le social. Pour cette fois, le thème étant tellement vaste que les organisateurs ont décidé que cela durerait 3 jours et pour ce prétexte, le ticket d’entrée pour LeWeb11 coute 2300 euro ! Soit quasiment l’équivalent du double du SMIC. A tous ces abrutis qui prétendent faire avancer la technologie, quelques faits pour vous faire réfléchir :
- Le Secours Catholique a annoncé que les jeunes sont les plus touchés par la pauvreté et qu’ils sont de plus en plus à demander une aide alimentaire.
- Les Startups française sont étouffés par la fiscalité et le manque de financement. Résultat ? 78 % des idées innovantes partent pour d’autres cieux et les développeurs français n’ont que leurs yeux pour pleurer.
- Les entreprises qui seront présentes dans cet évènement tuent progressivement l’innovation et elle préfèrent concentrer leur efforts pour s’accaparer le maximum de licence.
- Le salaire d’un développeur junior est de 1800 euros dans le meilleur des cas, mais la plupart des entreprises n’offrent que 1500 euros sans aucune garantie de la pérennité de l’emploi.
Avec tous ces faits, LeWeb11 me fait ressembler à Abu Dhabi et ses extravagances telles qu’une piste de patinage dans une température qui dépasse fréquemment les 40 degrés. La situation parait absurde, mais c’est exactement le même constat pour LeWeb11. Des personnes qui n’ont aucune idée de la vraie réalité du secteur de la technologie. Vous allez voir qu’on va être inondé par les comptes-rendus exceptionnels et exclusifs. Ensuite, vous allez aussi avoir des articles qui commencent par Lors de ma participation au LeWeb11 pour convaincre les annonceurs que le blogueur est quelqu’un de très connu, alors qu’il ne sait même pas à quoi ressemble Eric Schmidt et qu’il a passé la plupart de son temps à tourner autour du buffet.
Ce type de conférence illustre parfaitement le décalage et la paupérisation qui caractérise les différents acteurs de ce secteur. D’un coté, nous avons des branleurs certifiés zinfluent et de l’autre, des développeurs qui s’échinent au travail. Le métier de développeur est l’un des plus stressants au monde, mais je n’ai jamais entendu les participants du LeWeb qui avaient abordés ce thème au cours des différentes manifestations.