12/19/2011

Ces nègres qui écrivent un livre en quelques jours

 

 

On les appelle des nègres littéraires, des Ghostwriter ou des esclaves de la plume, mais leur existence n'est jamais connue du grand public, car leur boulot est d'écrire des livres à la chaine pour des personnalités célèbres qui n'ont aucune compétence dans l'écriture. En France, il y en aurait entre 50 à 350, mais leur chiffre explose aux USA où ce sont des milliers de nègres qui écrivent à tout bout de champ. 98 % des livres écrits par des personnalités sont le fait de nègres littéraires qui se font payer entre 5000 et 14000 euros par livre.

La tendance de faire appel aux nègres de l'écriture a augmentée quand les politiciens ont compris que le livre était un excellent moyen d'attirer des lecteurs. Que ce soit Ségolène Royal, Bertrand Delanoë ou Marine Le Pen, tous ont utilisés les services de nègres pour pondre des livres à la scène.

Et voici comment ça se passe.

Le nègre entre en contact avec une maison d'édition qui est l'intermédiaire avec la personnalité. Le contrat est signé directement avec le PDG de l'éditeur pour éviter de laisser des traces. La prochaine étape est une rencontre de 1 à 2 jours entre le nègre et la personnalité. Cette dernière lui indique ce qu'il doit mettre dans le livre et l'écrivain remplit ses calepins de notes. Tout est bon pour remplir le livre (fait, rumeur, anecdote). Ensuite, le nègre possède un délai entre 7 et 12 jours pour écrire un livre de plusieurs centaines de page. En général, il s'enferme dans un bureau et il écrit pendant 14 à 18 heures d'affilée.

Une fois que le livre est terminé, le nègre l'envoie à l'éditeur qui apporte quelques corrections et il appose enfin la sainte signature de l'auteur. N'avez-vous jamais été étonné que des livres de 1000 pages sortent quelques jours après un grand évènement, par exemple, une élection, ou la mort d'une personnalité ? C'est parce que plusieurs nègres ont travaillés ensemble pour produire des mots à la tonne.

Le monde de l'édition actuel n'a rien à envier à celui de l'esclavage, mais le pire est que tout le monde trouve cela normal. Les auteurs eux même mettent dans leur CV qu'ils sont des nègres littéraires ! Notre monde est devenu une immense machine à produire du contenu à la chaine avec des humains qui sont considérés comme des produits jetables. Comme tout chose, l'inspiration d'un nègre possède ses limites, mais on ne pourra pas le reverser dans une autre activité, car on évite de parler de ce sujet sensible. Après tout, comment un politicien peut écrire un livre sur les droits de l'homme alors que son vrai auteur est un nègre ?