Si dans l’intérieur d’un état vous n’entendez le bruit d’aucun conflit, vous pouvez être sûr que la liberté n’y est pas.
C’est un très grand hasard, si les institutions d’une nation peuvent convenir à une autre.
Un ancien a comparé les lois à ces toiles d’araignée qui, n’ayant que la force d’arrêter les mouches, sont rompues par les oiseaux.
Les Françaises changent de moeurs selon l’âge de leur Roi.
L’Europe est un Etat composé de plusieurs provinces.
La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.
C’est Paris qui fait les Français.
C’est un malheur qu’il y a trop peu d’intervalle entre le temps où l’on est trop jeune et le temps où l’on est trop vieux.
Dans les jeunes femmes, la beauté supplée à l’esprit. Dans les vieilles, l’esprit supplée à la beauté.
Il faut bien connaître les préjugés de son siècle, afin de ne les choquer pas trop, ni trop les suivre.
Il faut pleurer les hommes à leur naissance et non pas à leur mort.
Il faut savoir le prix de l’argent : les prodigues ne le savent pas et les avares encore moins.
Le souper tue la moitié de Paris, le dîner l’autre.
Les Anglais sont occupés, ils n’ont pas le temps d’être polis.
Les Français ne parlent presque jamais de leurs femmes : c’est qu’ils ont peur d’en parler devant des gens qui les connaissent mieux qu’eux.
Quand on a été femme à Paris on ne peut être femme ailleurs.
Quand on veut gouverner les hommes, il ne faut pas les chasser devant soi, il faut les faire suivre.
Tous les maris sont laids.
Un empire fondé par les armes a besoin de se soutenir par les armes.
On dit fort bien que si les triangles faisaient un dieu, ils lui donneraient trois côtés.
Quand on court après l’esprit, on attrape la sottise.
Les nègres dont il s’agit sont noirs depuis les pieds jusqu’à la tête ; et ils ont le nez si écrasé, qu’il est presque impossible de les plaindre. On ne peut imaginer que Dieu, qui est un être très sage, ait mis une âme, une âme bonne, dans un corps tout noir.
La politique est une lime sourde qui use et qui parvient lentement à ses fins.
Nous vous traitons, vous qui ne croyez pas comme nous, comme vous traitez vous-même ceux qui ne croient pas comme vous.
Vous nous regardez plutôt comme vos ennemis que comme les ennemis de votre religion.
